Histoire Éternelle.
« Ce projet est le résultat d’une vision partagée » confie la réalisatrice oscarisée Chloé Zhao ce mardi lors de la présentation de son film Les Éternels, troisième installation de la phase IV du MARVEL Cinematic Universe. Partagé, c’est aussi notre sentiment au sortir de ce tourbillon ésotérique, à mi chemin entre l’exploration de l’âme humaine et création de l’infiniment grand.
Plus forts que les Avengers, au dessus des préoccupations des humains comme celle d’éviter la mort de 50% des êtres vivants, les Éternels sont des êtres sur-puissants ayant traversé les âges. Après le Blip, d’ anciennes forces sibyllines ramenées à la vie viennent menacer cet équilibre obligeant les Éternels à reprendre du service…
Propulsé par un récit cosmique immense, Eternals est plus que jamais un film de super-héros, une origin story introduisant une multitude de nouveaux protagonistes et antagonistes de l’univers Marvel. Surprenant par son look et ses sonorités très rattachés au style décrit comme « bizarre » par sa réalisatrice, Eternals imprime par la beauté de ses paysages et l’élégance de ses mouvements. Hélas, les inexorables enjeux du MCU ne parviennent pas à laisser à la sensibilité des personnages de Zhao un espace suffisamment grand pour insuffler au film le goût d’unicité. Habituée à décrire les difficultés de la fin du mois chez ses personnages, il apparaît difficile pour Zhao d’aborder avec efficacité celles de la fin du monde.
Les Éternels parvient néanmoins à offrir un grand spectacle réjouissant et émouvant, ouvrant par la même une nouvelle porte dans l’univers Marvel. Impossible de faire l’impasse sur cette nouvelle page du MCU, tant les mystères distillés jusqu’aux deux scènes post générique intriguent.